Les faits suivants se sont déroulés les dix premiers jours de décembre.

         Quatrième pays de notre voyage : le Myanmar (anciennement la Birmanie). Nous rêvions de ce pays, et comme vous allez pouvoir le lire ci-dessous, nous n’avons pas été déçus, bien au contraire !

         Cette aventure Birmane commence tout d’abord par l’aéroport de Yangon où nous sommes allés chercher Amélie et Laurent (sœur et beau-frère) qui nous ont accompagnés pendant 15 jours. L’excitation est à son comble quand nous voyons ces 2 têtes si familières pour nous sortir de l’avion. Comble du bonheur, tel le père Noel, ils arrivent les bras chargés de cadeaux : bonbons Haribo, chocolats, foie gras, le journal  l’Equipe et un stock de Doliprane !

         Nous commençons la découverte de ce pays par sa capitale, Yangon, et ses nombreuses pagodes dorées. Cette ville ne présente en fait que peu d’intérêt pour nous, excepté son immense marché aux pierres précieuses (que Laurent, et surtout Amélie à la fin, ont adorées…..) avec  rubis, saphirs et émeraudes à profusion et ses 2 principales pagodes : la pagode Sule et Shewedagon. Nous avons visité cette dernière en fin de journée, et le coucher du soleil sur les toits dorés ainsi que le reflet des derniers rayons sur les diamants du sommet du temple étaient vraiment exceptionnels.

         Nous sommes partis ensuite à Mandalay au centre du pays. Après un petit déjeuner dans un Tea-Shop, boui-boui local, pour parfaire notre acclimatation au pays, nous passons la journée à visiter temples, monastères en teck ainsi qu’un marché de pierres de jade. Notre déambulation dans cette usine à ciel ouvert a fait grincer quelques « chicots locaux » et nous avons senti assez rapidement que nous n’étions pas forcement les bienvenus ici.

          La deuxième journée dans l’ancienne capitale birmane commence par la visite des cités anciennes autour de la ville et par le fameux pont en teck « U Bein ».

Nous y arrivons en début  de matinée et assistons bouche bée à de magnifiques tableaux :

pécheurs lançant leurs énormes filets sur le lac,

paysans labourant leurs champs à l’aide de charrues en bois tirées par des bœufs,

birmans déambulants sur le pont….

Moments enchanteurs !

          Nous continuons notre journée par la visite d’Amarapura, de Sagain et de ses collines envahies de pagodes dorées et du village d’Inwa que nous parcourons en calèche à cheval.

Le soir nous retournons à U Bein pour contempler un coucher de soleil inoubliable !

          Après une journée en bateau sur l’Ayeyarwady, nous voilà à Bagan ancienne capitale (et oui, ici les capitales bougent beaucoup !) connue pour ses temples anciens, la plupart en ruines.

A l’aide de nos montures d’acier (bon, en fait, ce ne sont que des vélos…), nous parcourons pendant les 2 jours les sentiers ensablés de cet énorme site archéologique. Nous nous amusons à jouer à Indiana Jones lorsque nous explorons à l’aide de notre lampe torche les moindres recoins de ces ruines !

Quelques moments forts ont émaillés ces 2 jours. Invitation à déjeuner dans un monastère, où à l’aide de maintes astuces nous avons réussi à éviter le « poisson qui pue », les « trucs-verts-gluants-dans-le-petit-bol » et nous contenter uniquement de riz (très bon !). Visite d’un village moyenâgeux où nous remontons le temps : nous assistons au pressage de cacahouète par des bœufs  pour récupérer l’huile d’arachide et à la confection de sacs en coton à l’aide de très vieux métiers à tisser. Dans ce village les seules choses « modernes » sont les quelques objets en plastique croisés de cidelà.

La suite de nos aventures birmanes très bientôt et dans un article un peu moins long......!

Coucou à tous,

         Tout d’abord nous vous souhaitons un joyeux Noel et de très bonnes fêtes de fin d’année.

         Après un mois sans nouvelles, du aux mauvaises connexions internet, nous rattrapons enfin notre retard depuis la Thailande où nous sommes arrivés le 25 Décembre.

Voici le dernier article d’Inde. Ces faits se sont déroulés la dernière semaine de Novembre. Bonne lecture !

          Dernière semaine en Inde passée à Gokarna dans le nord de l’état du Karnataka et plus précisément sur la plage de OM beach. Nous avons choisi cette destination grâce à deux françaises rencontrées sous la pluie et le froid d’Ooty. En effet, nos prérequis étaient de trouver un endroit ou faire sécher nos affaires et surtout un endroit où nous pourrions ranger nos pulls au fond du sac. Contrat rempli, merci Amandine et Aurey pour ce bon tuyau.

         Ces 5 jours à OM beach (la plage à la forme du symbole OM, représentant l’absolu, très important dans l’hindouisme) ont été rythmés par : baignades, kayak pour voir les dauphins et balades à la découverte de criques toutes plus paradisiaques les unes que les autres.

La vie ici est….. tranquille ! Nous vivons dans une hutte en bambou et feuilles de palmiers tressées, les pieds dans le sable (au sens propre du terme).

Pas d’eau courante, mais une grande cuve servant de puits où tous les habitants de cette auberge espagnole viennent puiser l’eau pour une « backet shower » (douche à l’aide d’un seau d’eau). Bref, vie rustique à la Robinson Crusoé mais vraiment très agréable. Pourquoi auberge espagnole ?.... Car cet endroit est un concentré d’Europe (au moins une dizaine de pays représentés), ambiance décontractée de rigueur et fous rires mémorables…..

         Les journées ici sont passées à une allure incroyable et nous étions même connus pour être les « actifs » de la plage, car sur 5 jours, nous avons fait 2 ballades et 2 fois du canoë… !

         Pour comprendre le titre de cet article, le mot Shanti est un mot sanscrit qui signifie : Paix, Calme et Sérénité, une très bonne définition de cet endroit.

       En résumé, cette dernière semaine en Inde est passée à une allure folle, pas de chaussures pendant 5 jours, un maillot vissé sur nous, 3 heures de baignade quotidienne : matin, midi et soir, dans une eau toujours aussi délicieuse. Des soirées sympas et une vraiment bonne ambiance… le rêve ! Ainsi s’achèvent nos 5 semaines en Inde.

Petit bilan de ce pays, difficile à faire car positif pour Manou et mitigé pour Aymeric.

Nous avons aimé :

         - Les paysages

         - Varanasi

         - Les couleurs

         - Les odeurs

         - Les villages

         - Les plages

         - Les animaux partout dans les rues

         - La nourriture

Nous avons moins aimé :

         - Les grosses villes

         - Les détritus jonchant les sols

         - L’agressivité de certains indiens

         - Les odeurs !

         - Se faire arnaquer

         - Etre sur des chemins trop balisés (c’est un peu de notre faute…)

         Nous avons passé les 4 derniers jours à Varkala, station balnéaire du Kerala. La taille de cet article est à la taille de ce que nous y avons fait : pas grand-chose ! Ici, pas d’indiens (ou très peu), 80% de touristes et pas de visite de temple ! Plage, soleil et cocotiers ont rythmés nos journées épuisantes sous une température de 35° et l'eau à 30°…. !!

Notre seul fait divers à vous raconter : Manou est passé à travers la baie vitrée de l’hôtel en pensant que celle-ci était ouverte. Beaucoup de bruit, du verre partout et …. une grosse sensation de solitude, mais heureusement Manou est en béton : Porte 0 – Manou 1 !!

On vous laisse profiter de ce petit coin de paradis comme nous l’avons si bien fait.

Enjoy

On pense encore à vous et nous vous embrassons.

         (Article écrit le 13 Novembre, publié le 15 Novembre)

         Après notre passage très agréable à Mamallapuram, nous avons continué notre route jusqu’à Pondichéry. Nous avons trouvé dans ce « petit Deauville » le charme suranné d’un ancien comptoir français. Les noms des rues sont quasiment toujours en français, et celles-ci sont bordées de vieilles villas coloniales.

        On entend beaucoup parler notre langue dans les rues, ce qui est pour nous assez amusant et déroutant, surtout lorsque l’on pense que nous sommes au sud de l’Inde. Notre guest-house était tenue par un français de 70 ans installé à « Pondy » depuis une vingtaine d’années. Cet homme au caractère fort nous a amusés par les histoires racontées et par son coté « vieux colon » que l’on a saisi à sa manière de communiquer avec les indiens, et en particulier avec son personnel… 
Nous nous sommes offerts des petits déj comme chez nous : croissants, pains au chocolat, baguette fraiche avec beurre et confiture, et du vrai café… quel bonheur ! C’était amusant d’entendre les clients de la boulangerie commander : « Une baguette, s’il vous plait » !

         En se promenant dans les rues, une femme est venue nous accoster pour jouer les figurants dans une publicité indienne. Nous avons accepté de devenir des célébrités et surtout de toucher les 1000 roupies proposées par personne (15€). Le lendemain, après un rendez-vous à 7h du matin qui a été annulé et repoussé à 14h, le tournage n’a finalement pas eu lieu… Adieu à notre célébrité et à nos 2000 roupies tant attendues!
         Mis à part ce côté français amusant à voir en Inde, cette ville ne présente que peu d’intérêt. Nous y séjournons 2 nuits, puis continuons notre route, direction Madurai et son fameux temple tamoul du 15^ième siècle. Cette ville est une mégalopole indienne (1,2 millions d’habitants) comme on peut l’imaginer : bruyante,grouillante, salle et désorganisée. 

Nous nous sentons mal à l’aise dans cette trop grosse ville et le lendemain après la visite de ce temple majestueux, filons à Kanyakumari.

         Cette petite ville à taille plus humaine pour nous (19 000 âmes) représente un des objectifs de notre séjour en Inde : atteindre la pointe sud de ce pays. Ici, au cap Comarin, pas de terre plus au sud, excepté l’antarctique à des milliers de kilomètres plus bas. A cette pointe, nous sommes à la confluence de 3 mers : la mer du golfe du Bengale à l’Est, l’océan Indien en face de nous et la mer d’Oman à notre droite. Au moment où nous écrivons ces lignes nous sommes à quelques mètres du cap, et c’est assez magique d’être au bout du bout du sous-continent indien.

     En face de nous se dresse sur un rocher, une énorme statue nous faisant face et marquant le point le plus bas.

         Notre première soirée ici fut très agréable, nous avons partagé bières et chips sur le toit de la guest-house avec 2 népalais de haute caste (Brahman) en refaisant le monde.

Cet aprem, nous nous sommes promenés le long des rivages et dans les ruelles de cette petite ville. Visites d’églises catholiques (très présentes dans cette région) et de temples indous. Nous avons aidé les pécheurs à mettre leurs embarcations à l’eau et avons dû décliner leurs invitations pour une partie de pêche celle-ci durant toute la nuit. Nous regrettons de ne pas y être allés, mais l’on se dit que ce n’est que partie remise tellement il est simple de se faire inviter (il suffit juste de les aider à préparer leurs bateaux !).  

         Demain nous quittons le Tamil Nadou pour rejoindre le Kerala sur la côte Ouest de l’Inde, où nous aurons certainement de nombreuses occasions d’aller à la pèche !

Nous vous embrassons très fort

PS : Pour vous, fidèle lecteur, nous vous proposons aujourd’hui un petit jeu :

       « Quelle distance, par voie de terre, avons-nous parcourue depuis le départ jusqu’au cap Comarin ? »

Vous avez une semaine pour laisser vos réponses en commentaire à cet article. Le gagnant (distance la plus proche) aura le droit à une belle carte postale… !!!

Premier article en provenance d’Inde……

        Le trajet entre KTM et Vârânasî commence par 8h de bus (280Km !) pour rallier Sunauli, dernière ville népalaise avant la frontière indienne. Le trajet fut (une fois n’est pas coutume !) assez confortable pour le Népal. La ville frontalière où nous arrivons vers 16h, nous pousse à continuer notre trajet vers ce grand pays plein de promesses pour nous qu’est l’Inde ! Première déconvenue : la vision du bus dans lequel nous allons passer les douze prochaines heures. Comme nous décidons de ne pas rester dans la ville frontalière, nous nous résignons à monter dedans et prendre notre mal en patience. Les 3 premières heures furent vraiment pénibles : 7 sur une banquette de 5, à la base déjà très inconfortable dans un bus sans carreaux aux vitres, et sans place pour les jambes…. A la première escale, par un jeu d’épaules et de feinte d’endormissement, nous récupérons 3 places pour 2 : c’est une grande victoire ! La fin du trajet en devient plus facile. Nous arrivons à Vârânasî à 4h du matin avec qu’une seule  envie : trouver le plus rapidement possible un logement. Nous sautons dans un auto-rickshaw (taxi indien) et demandons à aller à la Shanti Guest House. Le chauffeur sympa nous dit connaitre le lieu et nous y emmène sans problème. Première arnaque indienne : nous sommes à la Shanti Rest House (Rest non Guest). Nous nous apercevrons le lendemain que tous les occupants  de l’hôtel  sont dans notre cas… Le chauffeur repart avec un pourboire de l’hôtelier, et nous, trop épuisés pour discuter, acceptons la chambre proposée et tombons dans un sommeil profond (ça fait pile 24h que nous avons quitté Katmandu).

        L’après-midi, après ces quelques heures de sommeil réparateur, nous sortons pour notre première visite de la ville. Vârânasî est la ville la plus sacrée des Indous qui y viennent laver leurs péchés dans le Gange ou procéder à la crémation de leurs proches. Pousser ici son dernier soupir permettrait d’atteindre le « moksha » (libération du cycle des réincarnations). L’image que nous en avions était celle d’une ville glauque, où les Indous attendent la mort.

         Contrairement à cette image, nous y arrivons en plein festival très animé. Les familles entières descendent sur les Ghats, esplanades permettant l’accès au Gange (la plupart servent au bain rituel et plusieurs aux crémations).

         Nous nous promenons sur ceux-ci où l’atmosphère y est vraiment festive. C’est un vrai plaisir pour nos yeux de voir une multitude de couleurs (les saris des indiennes), et d’assister à leurs rites : offrandes, baignades purificatrices… Nous décidons de faire en fin d’après-midi un tour en barque sur le Gange afin d’avoir une autre vision de ces scènes si étrangères pour nous et si envoutantes.

        Notre première journée à Vârânasî, que nous appréhendions un peu à cause de tout ce que l’on peut entendre sur ce lieu sacré, a finalement été exceptionnelle, c’est de très bon augure pour le reste du voyage en Inde.

        Le reste de notre séjour se partage entre ballade le long du Gange et dans la ville. On y croise dans les ruelles très étroites de la vielle ville : motos, rickshaw, vaches, buffles, chèvres, cochons, écureuils, chiens errants, une multitude de singes… Autant chez nous, il faut faire attention aux crottes de chiens, autant ici, il faut faire attention aux énormes bouses (qui nous promettent au moins 10 de bonheur compte tenu de leur taille !). Les rues sont jonchées de déchets et une odeur parfois tenace reste dans nos narines.

        La mousson est terminée depuis un mois. C’est impressionnant de voir à quelle hauteur peut monter le Gange, et nous assistons au nettoyage des Gaths couverts de plusieurs mètres de boue… cela ne simplifie pas le parcours le longs de ces berges, où nos tongs restent engluées sous plusieurs centimètres de boue tenace…

        Une autre visite réalisée autour de Vârânasî est le village où Bouddha fit son premier sermon après avoir atteint l’illumination : Sarnath. C’est un des 4 lieux saints du bouddhisme. On se promène autour de ruines dans un lieu tranquille et verdoyant.

        Lors de ce séjour nous avons croisés dans notre guest house plusieurs très sympathiques voyageurs venant du monde entier. Cela nous a permis d’avoir des contacts pour la suite de notre voyage dont un qui nous fait vraiment envie. Glenn, un australien qui habite la Tasmanie, nous a vanté son ile pendant plusieurs jours et proposé logement, nourriture et loisirs. Cela nous a quasiment convaincu de faire un détour par chez lui.

       Nous partons ce soir pour 36 heures de train pour Madras et l’Inde du sud, où nous avons hâte de manger poissons, légumes et autres fruits tropicaux, tout cela les pieds dans le sable !

Nous vous embrassons fort.