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Aujourd’hui 13 octobre, visite du monastère de Drepung. C’est le plus grand monastère Gelugpa fondé en 1416 (10000 moines avant la révolution, 200 actuellement !). Beaucoup plus riche et intéressant que celui de Sera visité hier. Notre guide est vraiment calé et nous explique plein de choses sur les différents Bouddha que nous voyons et l’histoire compliqué du Tibet. Comme toujours, seule une toute petite partie du complexe est accessible à cause des restrictions gouvernementales. D’ailleurs, notre guide nous raconte que les moines n’ont même plus le droit d’utiliser leurs salles de prières.
Faisons un petit aparté sur notre guide, Tenzin 26 ans. Il nous a raconté son histoire assez touchante. Il est parti du Tibet à l’âge de trois ans, emmené clandestinement par une famille népalaise pour sortir du territoire. Il a résidé ensuite 12 ans en Inde à Darhamsala, ville du Dalaï-lama en exil. Il y a fait ses études d’où sa grande connaissance du bouddhisme. Il est ensuite retourné au Népal quelques années, puis a dû payer des passeurs pour franchir la frontière et retourner dans son pays natal. Toute cette galère est due au fait que les tibétains n’ont pas le droit d’avoir de passeport.
Nous allons ensuite au Potala. En attendant l’heure de notre visite programmée dès hier, nous déjeunons dans un cave « pur jus » ! C'est là où nos déboires d'intestins commencent..... (Cf fin d'article)
Le Potala a été bâtit par le 5ième Dalaï-lama (début de la construction en 1645). Une petite anecdote : ce Dalaï-lama est mort quelques années après le début des travaux. Afin de terminer sans problème l’édifice, son décès a été caché au peuple pendant 30 ans…
Le monument est majestueux mais la visite est assez décevante car, comme nous commençons à en avoir l’habitude ici, seule une toute petite partie est accessible au publique. Nous commençons par le palais blanc (le plus vieux) consacré aux choses politiques du Tibet. Nous visitons la chambre, le bureau, la pièce de réception du dalaï-lama actuel (non utilisés depuis 1959, date de sa fuite en Inde). Nous passons ensuite dans une partie du palais consacrée à la religion (palais rouge) dans laquelle se trouvent différentes chapelles consacrées aux différents Bouddha, Bodhisattvas, et autres protecteurs du Tibet. On y trouve aussi les tombes des précédents dalaï-lamas qui sont d’énormes stupas en or incrustées de joyaux.
Le Potala est très riche de part ces décorations murales, ces ornements et les objets qu’il renferme. Nous restons cependant sur notre faim dans ce palais vide d’âme sous contrôle des autorités. Ceci dit c’était quand même très impressionnant d’être dans ce lieu si secret (du coup il l’est toujours un peu!) et si sacré.
Nous avons trouvé comme hier, une énorme dévotion de la part des nombreux pèlerins venus de tout le Tibet, du Népal , d’Inde et d’ailleurs, dans tous les lieux que nous avons vu. Cette présence réchauffe l’atmosphère et atténue le poids des restrictions.
Pour nous, la vie est cool mis à part une grosse crève pour tous les deux et un mal de dents pour Manou qui est à la limite d’expérimenter le dentiste local (pour l’instant il préfère faire diminuer à vue d’œil notre stock de doliprane !)
C’est notre dernier article du Tibet car nous partons demain en trek pour un peu plus de 7 jours dans la pampa tibétaine : nous allons faire la « Friendship Highway », route qui relie Lhassa à Katmandu.Nous avons du changer ce que nous devions faire au départ (Mont Kailash), car nous avons été colonisés par des bactéries tibétaines attrapées dans la fameuse cave du Potala... Elles nous ont bien mis K-O, d'ou un repos forcé à Lhassa qui nous a obligé à faire ce changement d'itinéraire pour cause d'expération de notre visa chinois !!!!!!
Prenez soin de vous, on vous embrasse.
